COMPRESSIONS AU SERVICE D’HYGIÈNE-SALUBRITÉ
Le Grand Sabotage du Réseau de la Santé et des Services Sociaux est commencé
Le Grand Sabotage du Réseau de la Santé et des Services Sociaux est désormais en marche. La semaine dernière, l’annonce du gel des embauches n’a été que la partie émergée de l’iceberg. Ce qui se profile à l’horizon est bien plus alarmant : une série de mesures d’austérité qui menacent le cœur même de notre système de santé, et ce, avec une indifférence totale envers les conséquences sur la qualité des services, la prévention et le contrôle des infections et les conditions de travail.
Au CEMTL, au sein du service d’hygiène et de salubrité, un secteur pourtant essentiel pour garantir la sécurité et le bien-être des patients, la pression est déjà palpable, tandis que les moyens se réduisent comme peau de chagrin pour un travail fondamental. L’employeur du CIUSSS de l’Est n’a pas encore fourni un tableau clair des compressions dans ces services, mais il est indéniable que l’austérité à la sauce caquiste est bel et bien lancée.
Concrètement, ces compressions se traduisent par une série de décisions qui fragiliseront encore davantage un service déjà à bout de nerfs :
- Gel de l’affichage des postes: Moins de recrutement pour compenser les départs ou renforcer les équipes, alors que les besoins sont déjà criants.
- Gel de l’octroi du temps supplémentaire: Moins de flexibilité pour pallier les absences entraînant inévitablement une surcharge de travail pour le personnel en place.
- Abolition des surcroîts de travail: Moins de moyens pour gérer les pics d’activités, alors que le personnel est fortement réduit.
- Abolition des postes vacants: Une autre mesure qui augmente la pression sur les équipes existantes.
- Abolition de postes avec titulaires: L’employeur n’exclut pas les suppressions directes de postes dans un contexte où les employés doivent souvent jongler avec plusieurs tâches. Pas d’échéancier pour l’instant.
- Retour des fins de semaine sur deux dans certains centres : l’employeur a récemment annoncé que plusieurs préposés à l’entretien ménager, notamment dans les petits CHSLD, reviendraient à une fréquence d’un week-end sur deux, alors qu’ils sont actuellement présents une fin de semaine sur quatre. La buanderie de l’Hôpital Santa-Cabrini (HSCO) est également touchée par cette mesure, ce qui met en lumière l’ampleur des coupes et la gravité de la situation.
Nous attendons des précisions sur l’ampleur exacte de ces compressions, notamment des chiffres clairs permettant d’évaluer l’impact réel sur le terrain.
Les choix de l’employeur concernant ces compressions auront des répercussions non seulement sur les conditions de travail des employés, mais aussi sur la qualité des soins prodigués à une population déjà fragilisée. Face à cela, une question cruciale se pose : jusqu’où cette dérive budgétaire ira-t-elle avant d’atteindre un point de non-retour ?