Le gouvernement manque une autre occasion d’entendre nos préoccupations

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’étonne que le gouvernement annonce l’obligation de la vaccination pour le personnel de la santé et des services sociaux sans avoir entendu leurs préoccupations.

Cette annonce concerne les travailleuses et travailleurs qui sont en contact avec les patient-es, dans le secteur public, comme dans le secteur préhospitalier, les résidences privées pour aîné-es et les ressources intermédiaires. Le gouvernement indique que ces travailleuses et travailleurs devront avoir reçu leur première dose d’ici le 1er septembre et la deuxième d’ici le 1er octobre. Une commission parlementaire se tiendra dans les prochains jours pour tenir un débat public sur cet enjeu.

Depuis le début de la campagne de vaccination, la FSSS-CSN a encouragé ses membres à se faire vacciner, ce qu’ils font dans la vaste majorité. Rappelons que c’est plus de 90 % du personnel du réseau qui a reçu au moins une dose. Mais alors que le gouvernement annonçait la semaine dernière en conférence de presse qu’il souhaitait entendre les préoccupations des syndicats représentant le personnel, la FSSS-CSN n’a, encore une fois, pas été consultée. Pour la FSSS-CSN, la vaccination obligatoire pose plusieurs questions qui restent sans réponse pour l’instant, notamment pour ce qui est des femmes enceintes ou des personnes qui ont une raison médicale de ne pas recevoir la vaccination.

« Nous faisons actuellement ce que le gouvernement ne veut pas faire : entendre les travailleuses et travailleurs du réseau. Dans notre consultation, ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils répondent présents en grand nombre pour se faire vacciner et encouragent leurs collègues de se faire vacciner. Mais rendre la vaccination obligatoire, cela divise. Au stade actuel, on reste avec beaucoup de questions face à cette annonce », explique, Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La FSSS-CSN consulte actuellement ses membres sur la vaccination obligatoire. Nous vous invitons à nous transmettre vos préoccupations en répondant au sondage.