La période estivale est loin d’être terminée et nous mesurons déjà les effets de la pénurie de main-d’œuvre depuis plusieurs semaines. Aucun secteur n’est épargné. En hébergement (CHSLD), nous sommes en état de crise permanent.

 Nous sommes conscients que le manque de personnel ne va pas se résorber du jour au lendemain. Chez les PAB, le règlement de l’équité salariale et les hausses salariales ne sont qu’un pas dans la bonne direction, mais tout reste encore à faire dans le champ des conditions de travail.

Soulignons que dès le printemps, nous mettions en garde l’employeur devant une crise majeure de main d’œuvre qui était facilement prévisible. Le gouvernement Legault a refusé de prendre en considération cette crise malgré de nombreux avertissements des centrales syndicales.

Devant ce déni organisé, notre syndicat a demandé formellement l’application des plans de contingence (plan B) en CHSLD et qu’ils soient déposés au syndicat. Malgré nos interventions répétées (dont deux interventions à la direction générale), nous n’avons toujours pas vu la couleur de ces plans.

Dans ce contexte, nous dénonçons le fait que l’employeur demande aux PAB d’effectuer le plan de travail dans son intégralité même si les équipes sont en sous-effectifs.

L’employeur ne peut prétexter que les ratios de PAB ont été relevés et que travailler  à moins deux personnes revient au ratio d’employés d’avant la pandémie.

Justement, ce ratio avant la pandémie ne permettait pas de donner des soins de façon optimale aux résidents. Cet argument de l’employeur démontre un manque flagrant de considération envers le travail des PAB et, par le fait même, sur la qualité des soins aux résidents.

De plus, l’employeur ne peut ignorer que les statistiques d’accidents de travail et d’arrêts de travail ne sont pas très reluisantes en CHSLD.

Nous demandons que l’employeur applique systématiquement et immédiatement les plans de contingence en CHSLD lorsque les équipes sont en sous-effectifs.

Ça presse !