Ne balayez pas mes conditions!

Pourquoi les préposé(e)s à la salubrité de HMR et HSCO se mobilisent-ils ?
Pour que les travailleuses et travailleurs à temps complet conservent leurs acquis de ne pas travailler la fin de semaine et ainsi maintenir la conciliation travail-famille.

Le 13 janvier 2020 dernier, l’Employeur nous a annoncé vouloir créer plus ou moins 10 postes à temps complet d’équipe volante aux hôpitaux Maisonneuve-Rosemont et Santa-Cabrini avec un horaire incluant une fin de semaine sur deux. Ces ajouts de postes pourraient amener une répartition des fins de semaine pour l’ensemble de travailleurs du service de l’hygiène et la salubrité. La raison que l’Employeur évoque pour effectuer cette modification est le manque de ressources de fin de semaine.

Pourquoi les arguments de l’Employeur ne tiennent pas la route ?
Nous croyons que les personnes qui vont appliquer sur ces postes sont probablement les titulaires de postes à temps partiel du service qui travaillent déjà la fin de semaine. Conséquemment, cela ne créerait pas de maind’oeuvre supplémentaire disponible la fin de semaine.

L’organisation du travail dans le service s’effectue selon le modèle suivant :
Les tâches du lundi au vendredi consistent en un entretien cyclique avec des tâches programmées à une fréquence quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Cette organisation permet de mieux combattre la propagation des infections.

À contrario, les tâches de fin de semaine consistent en un entretien d’appoint puisque le personnel est réduit. En alternant plusieurs travailleurs sur une même affectation, nous risquons d’avoir un entretien hebdomadaire et mensuel moins efficaces, donc une possibilité de propagation accrue des infections.

Tel que mentionné précédemment, l’ajout des postes à temps complet avec une fin de semaine sur deux
n’équivaut pas à des ajouts de ressources. Les problématiques de non-remplacement vont se poursuivre, car la proposition de l’Employeur ne permet pas de diminuer les absences et la liste de rappel n’est pas suffisante pour y parvenir.

La problématique du manque de ressources ne serait pas réglée, mais seulement déplacée! De plus, la décision de l’Employeur ne ferait que créer des mécontents dans l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la salubrité.

Finalement, conserver la structure actuelle, soit les temps complets sans fin de semaine, pourrait attirer des travailleurs d’autres titres d’emploi à postuler dans ce service.

Nous craignons une fuite des travailleurs et travailleuses vers d’autres CIUSSS ou dans des secteurs comparables où il n’y a pas de fin de semaine.